De nombreux acteurs, notamment dans le privé, travaillent aussi à inverser la courbe du chômage. Ainsi ce matin, le président de Microsoft France, Alain Crozier, va présenter un plan sur trois ans visant à attirer vers la filière numérique 300 000 jeunes, avec priorité aux résidents des quartiers défavorisés.
Le programme sera détaillé dans une convention Entreprise et quartiers signée dans la foulée avec le ministre de la Ville, François Lamy. « Le monde s’oriente vers une pénurie de développeurs en informatique, explique Constance Parodi, directrice de la politique de citoyenneté chez Microsoft. Le calcul est difficile, mais le besoin en France est évalué entre 30 000 et 300 000 développeurs. Le programme YouthSpark va mobiliser 20 % des 1 500 salariés de Microsoft France. »
Pour enrayer la pénurie massive de ceux qu’on appelait auparavant les programmeurs et qui aujourd’hui font le succès mondial du jeu vidéo à la française, Microsoft a arrêté trois axes. D’abord la sensibilisation pour susciter des vocations, ensuite l’initiation et la formation gratuite avec mise à disposition d’outils, et enfin le coaching vers l’emploi ou la création de start-up.
La demande est réelle, assure Microsoft qui présentera ce matin un sondage exclusif selon lequel les jeunes considèrent la maîtrise de l’outil informatique comme plus importante aujourd’hui pour trouver un emploi que la connaissance des langues étrangères.
Microsoft va donc accueillir, sur son campus d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), des élèves venus pour beaucoup des quartiers difficiles qui pourront découvrir le langage informatique avec des coachs, des logiciels d’apprentissage, des matériels de simulation en 3D, en robotique…
Mécène, la firme va aussi soutenir les écoles dites de la seconde chance
qui accueillent des élèves en décrochage telles que la Web@cadémie ou Simplon.co . Elle va encourager des initiatives pédagogiques à destination des jeunes en difficulté, accueillir des sessions intensives… « Pour être développeur, il n’est pas nécessaire d’avoir un capital culturel ou social, les métiers du numérique sont un vecteur d’égalité sociale », souligne Constance Parodi.
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Détails : www.microsoft.com/youthspark
Daniel Rosenweg
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