A l’approche des beaux jours, les bacheliers, étudiants délaissent la bibliothèque ou ils ont révisé pour l’écran de leur ordinateur à la recherche d’un logement. Alors que la demande explose, quelle est la réalité du logement étudiant ?
Un manque évident de logements :
2 300 000 étudiants en France : voici le défi à relever avec un constat unanime : l’offre de logements étudiants est en inadéquation avec cette demande croissante.
Le pire est évidemment Paris. Le parc de logements CROUS en cité universitaire atteint à peine 5.800 places pour une ville qui accueille chaque année plus de 180 000 étudiants…
Ce constat ne s’applique pas seulement à la capitale mais peu ou prou dans toutes les grandes villes universitaires de France : Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lyon, Lille…
En 2012, 3 934 nouvelles places ont été ouvertes en cité universitaire. Et un peu plus de 5 000 réhabilitées. C’est beaucoup et c’est peu, les organisations étudiantes en réclament davantage.
Face à cette demande, les résidences étudiantes privées ont poussé comme des champignons et proposent des services adaptés et des prestations qui sont souvent de très bonne qualité, mais à des tarifs parfois élevés au regard des budgets étudiants.
Un marché aux critères parfois nébuleux au détriment des étudiants :
Plus de 400 000 logements insalubres en France, estime l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (ANAH). Certains bailleurs profitent de la naïveté des étudiants, de leurs difficultés financières et de leur empressement à trouver un logement avant la rentrée.
Contraints de manger des pâtes toute la semaine, ou mettre de côté leur rhume, plus d’un quart des étudiants sont trop souvent obligés de sacrifier leur budget santé et alimentation afin de payer leur loyer.
Des solutions multiples pour échapper à la galère du logement :
De manière empirique, ou plus organisées, les alternatives se multiplient pour arriver à se loger à un prix abordable et dans des conditions correctes.
La colocation.
Popularisée par le film « l’Auberge Espagnole », la colocation permet, pour les 12% d’étudiants concernés, de payer son logement moins cher, et de bénéficier d’un espace plus grand, sans oublier la rencontre avec d’autres étudiants.
La sous-location.
On peut aussi opter pour une sous-location, mais attention à ce que le bail original l’autorise.
Logement solidaire.
Certains ont la possibilité d’opter pour l’hébergement gratuit, souvent au sein de leur famille. Il faut dans ce cas se plier aux règles de vie de la grande tante, mais les économies sont au rendez-vous.
D’autres pratiquent le logement solidaire, avec des solutions intergénérationnelles où des séniors mettent à disposition d’étudiants des chambres dans leur logement en échange de menus services (tâches ménagères, courses, présence, …) qu’il convient de bien préciser d’un commun accord avant la location.
L’échange de chambre.
L’échange de chambre est un nouveau concept encore trop peu utilisé, car les obstacles pratiques et psychologiques sont importants, mais c’est une des alternatives qui a le vent en poupe et répond à de vrais besoins hors du circuit monétaire classique. Des solutions se développent pour permettre des mises à disposition croisées entre de nombreux logements, ce qui facilite les échanges.
Mathilde Esclapez, Charles Rossignol
Article proposé en partenariat avec Log-étudiant.com : un site internet multi-services, complètement indépendant, consacré à la recherche de logements étudiants en France. L'ambition première du site est de proposer, en toute gratuité, une offre variée et exhaustive de solutions qui permettent l'accès au logement étudiant.
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