Logement étudiant : colocation à bas prix contre soutien scolaire

La mairie de Paris a mis en place un dispositif qui permet aux étudiants de trouver un logement bon marché. En échange, ils doivent donner de leur temps à un projet associatif.

Une trentaine d’étudiants de Sciences-po, qui s’est vue attribuer une colocation à la cité Bonnier (XXe), a visité les lieux avant d’emménager.
Une trentaine d’étudiants de Sciences-po, qui s’est vue attribuer une colocation à la cité Bonnier (XXe), a visité les lieux avant d’emménager.

    La mairie de Paris a mis en place un dispositif qui permet aux étudiants de trouver un logement bon marché. En échange, ils doivent donner de leur temps à un projet associatif.

    C'est Le coup de pouce de la Ville pour la rentrée. Chaque été, avant de retrouver les bancs de la fac ou de leur école, des centaines d’étudiants se mettent en chasse d’un logement convenable à loyer modique. Pour leur faciliter la vie, la mairie de Paris a décidé de créer des colocations étudiantes dans des résidences sociales en échange de quelques heures de soutien scolaire. Une centaine d’étudiants bénéficieront à terme du dispositif mis en place avec l’aide des bailleurs sociaux.

    Des logements familiaux situés principalement le long des Maréchaux (dans le XVII e, XVIII e, XIX e, XX e, XII e et XIV e arrondissements) seront dévolus à la colocation dès qu'ils seront libérés par leurs occupants. À terme, une centaine d'étudiants bénéficieront du dispositif.

    En cette rentrée, une trentaine d'étudiants de Sciences-po, venus du monde entier, a été sélectionnée parmi 220 candidats pour emménager dans la cité Bonnier (XX e) où 21 logements — du T1 ou T4 — leur ont été réservés.

    4 à 5 heures de temps solidaire par semaine

    « En contrepartie d’un loyer modéré, chaque étudiant consacrera chaque semaine 4 à 5 heures de son temps à un projet associatif de la résidence ou de l’arrondissement : accompagnement scolaire, cours de langue, actions de sensibilisation au développement durable, soutien à des projets de transformation du quartier », explique-t-on à l’école de la rue Saint-Guillaume (VII e).

    Maxime est l'un des heureux bénéficiaires. Il occupe avec son colocataire un T3 de 42 m 2 moyennant un loyer de 275 €/mois charges comprises (hors APL). « C'est deux fois moins cher que dans le privé et deux fois plus grand » se réjouit cet étudiant de retour à Paris pour poursuivre un Master 2 à Sciences-po après des études à Montréal (Canada) où les loyers sont nettement plus abordables qu'à Paris. « Pour une chambre étudiante dans le privé, il faut débourser 400 € en moyenne par mois », précise la mairie de Paris. « Au-delà du coût, je suis heureux de donner des cours à des jeunes du secteur et de me reconnecter avec une réalité sociale qu'on a tendance à oublier lorsqu'on vit dans les beaux quartiers », ajoute cet étudiant.

    À terme, 400 enfants des quartiers populaires bénéficieront d’un accompagnement scolaire gratuit et de sorties culturelles pilotées par l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV), premier réseau d’étudiants intervenant dans les quartiers populaires.

    « Ce dispositif ne nous empêchera pas de produire des résidences étudiantes. Depuis 2001, la Ville a créé 14 000 logements étudiants », précise Ian Brossat, l’adjoint (PCF) chargé du logement à la mairie de Paris.

    Christine Henry

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