Entretien d’embauche : comment réagir face aux questions illégales ou gênantes ?

Les questions des recruteurs peuvent parfois vous surprendre car ils franchissent des lignes... « Ne pas se braquer » - Voici les conseils et l’avis de Christel de Foucault Consultante RH CHEZ SODIE.

Entretien d'embauche - comment répondre aux questions
Entretien d'embauche - comment répondre aux questions

    L’entretien d’embauche peut faire peur ou impressionner sur son côté imprévisible : les questions des recruteurs peuvent parfois vous surprendre car ils franchissent des lignes... voici comment réagir.

    Un recruteur peut-il poser toutes les questions ?

    Au regard de la loi, non. Les recruteurs sont devenus vigilants et d’autant plus qu’ils ont souvent été alertés par des organismes comme la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) sur les critères possibles de discrimination. La plupart des recruteurs, et les cabinets en particulier, restent dans les clous. Cependant, ce sont des êtres humains et ils peuvent déraper.

    Comment réagir face à une question illégale ?

    Surtout, ne pas se braquer. Je recommanderais aux candidats de répondre, mais d’inscrire immédiatement le propos dans un contexte professionnel. Par exemple, si on interroge une femme sur ses enfants, elle peut répondre très brièvement qu’elle en a mais cela ne lui pose aucun problème d’organisation. Sur la question de l’âge, on peut dire que l’on a 45 ans, mais que cela confère aussi telle expérience et hauteur de vue. En général, le recruteur veut davantage être rassuré qu’intrusif.

    Et si les questions gênantes persistent ?

    Il y a une astuce imparable : une fois que vous avez répondu à une première question un peu limite, vous la retournez d'un « Et vous ? », de façon extrêmement cordiale, au recruteur. En général, il n'y aura pas de deuxième question personnelle car il s'apercevra que c'était un peu déplacé. En revanche, rien n'interdit de travestir un peu la réalité s'il insiste un peu lourdement. Sur la question des enfants par exemple, je me souviens d'une candidate, jeune mariée, qui ne voulait pas d'enfants dans l'immédiat et ne tenait pas forcément à aborder le sujet non plus. Face à un recruteur extrêmement intrusif, elle a fini par raconter qu'elle était stérile. Après un blanc, il est vite revenu à des sujets plus professionnels !

    Propos recueillis par Céline Chaudeau

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