Les tendances de recrutement pour 2015. Confrontés aux départs en retraite des baby-boomers mais aussi à d’importants besoins de compétences inédites, plusieurs secteurs d’activité font face à une pénurie de candidats. Profils expérimentés ou jeunes diplômés, vous avez une carte à jouer.
Il y aurait 350 000 emplois non pourvus en France. Annoncée par le ministre du Travail François Rebsamen début septembre 2014, cette estimation n’a pas tardé à faire polémique. Certains experts n’ont pas hésité à critiquer une extrapolation abusive à partir des données de Pôle emploi – qui ne concentre qu’un tiers des offres d’emploi diffusées en France. Si des données très précises sont impossibles à obtenir, il ne fait aucun doute que des centaines de milliers de postes restent non pourvus chaque année.
• Audit-conseil :
Le secteur, qui recrute essentiellement des cadres (75 à 80 % des embauches), est porté par les Big Four, soit les quatre cabinets d’audit internationaux : EY, PwC, Deloitte et KPMG.
• Banque-assurance :
La part des jeunes diplômés bac+5 recrutés a doublé en dix ans (21 % des recrutements en 2012, contre 14 % en 2002).
• Chimie :
Les branches les plus porteuses d’emplois sont la plasturgie, les matériaux composites et la cosmétique. Parmi les métiers d’avenir, on peut signaler les chargés d’affaires règlementaires ou les chargés d’assurance qualité.
• Commerce-vente :
Les jeunes diplômés peuvent se positionner sur les 205 000 postes de cadres commerciaux et technico-commerciaux à pourvoir d’ici à 2022, d’après France Stratégie.
• Énergie :
En dehors des métiers verts, les énergies traditionnelles continuent à recruter. Le nucléaire embauche ainsi 1 300 jeunes de niveau bac+5 par an, selon le Commissariat à l’énergie atomique.
• Gestion et administration des entreprises :
D’ici à 2022, 400 000 postes de techniciens et cadres en gestion et comptabilité seront proposés (estimation France stratégies)
• Industrie :
Les profils bac+4/5 et notamment les ingénieurs sont recherchés dans tous les secteurs industriels. L’aéronautique cible par exemple les ingénieurs en production, en électronique et en mécatronique automobile.
• Informatique :
Pour France Stratégie, le secteur absorberait 190 000 embauches d’ici à 2022, dont 90 000 créations d’emplois.
• Recherche & développement :
Étroitement lié à l’industrie, ce domaine devrait proposer 156 000 postes d’ici à 2022 (France Stratégie), dont plus de 80 000 créations.
• Santé :
La médecine, générale ou spécialisée, connaît une pénurie, alors que l’augmentation des besoins nécessite selon France Stratégie 80 000 médecins supplémentaires d’ici 2022. Les masseurs-kinésithérapeutes, diététiciens et ergothérapeutes sont également recherchés.
Dans le même temps, plusieurs secteurs continuent à recruter massivement. Ainsi, les projections de Pôle emploi pour 2014 mettaient en avant deux secteurs en particulier, les services aux particuliers et les services aux entreprises, avec respectivement près de 700 000 et près de 400 000 embauches envisagées. Suivent l’agriculture et le commerce, avec près de 200 000 recrutements prévus dans les deux secteurs, puis le BTP et l’industrie. À plus long terme, d’autres tendances se dessinent. France Stratégie, le commissariat général à la stratégie et à la prospective, prévoit d’ici 2022 la création de 50 000 postes dans le secteur banque-assurance ainsi que le remplacement de
74 000 départs en retraite. Quant au domaine de l’agriculture, celui-ci aurait besoin de 18 000 cadres supplémentaires d’ici sept ans.
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