Ecoles d'ingénieurs : Enseignement Professionnel

Stages en entreprise, année césure, apprentissage...

les écoles d'ingénieur multiplient les passerelles

entre les bancs des amphis et les entreprises.

L'enjeu : préparer, dans les meilleures conditions,

les étudiants à s'insérer sur le marché du travail.

Et ça marche ! Selon une enquête de la CGE et malgré la crise, le taux net d'emploi des diplômés d'écoles d'ingénieurs atteint 84,6%.

« Ce qui est intéressant dans les écoles d'ingénieurs, c'est l'équilibre entre l'académique pur et les enseignements professionnels. En dernière année, nous avons 80% d'interventions de professionnels » affirme Michel Nicolle, directeur général de l'EPF. Alors que les écoles redoublent d'efforts pour assurer la présence d'un corps professoral de haut niveau académique, elles n'en délaissent pas pour autant la part réservée aux enseignements professionnels. Ainsi, selon les chiffres donnés par les écoles présentes dans notre enquête, plus de la moitié des établissements accordent plus de 30% de leurs enseignements à la professionnalisation de leurs étudiants. Mieux encore, plus d'une quarantaine d'écoles affichent un chiffre supérieur à 50% sur ce critère. Véritable plus value face aux cursus Master 1 et 2 de l'université, les stages demeurent la pierre angulaire des écoles habilitées CTI.

En moyenne, sur les 113 écoles qui ont répondu à notre enquête, le temps passé en entreprise dépasse les 12 mois. Pour Pascal Brouaye, directeur de l'ECE Paris, « les stages sont vraiment une spécificité bien française. Cela fait partie des avantages de l'école d'ingénieurs : les diplômés disposent d'une expérience de terrain très forte. » Que ce soit des stages opérateurs, des stages à l'étranger, des stages de fin d'étude... les écoles multiplient les formules en entreprise pour permettre à leurs étudiants de parfaire leur formation en les immergeant le plus possible dans le monde du travail. C'est ainsi que pour aller plus loin, de plus en plus d'écoles ont généralisé dans leurs cursus l'année de césure, à savoir une année complète passée par l'étudiant dans une entreprise. Cette année de césure a lieu, dans la plupart des écoles recrutant à bac, entre la deuxième et la troisième année. Pour les écoles recrutant sur prépa, c'est souvent avant la dernière année que ce projet de stages longs est proposé. Enfin, l'apprentissage gagne du terrain parce qu'il favorise à la fois l'insertion des diplômés et permet l'ouverture sociale des grandes écoles. Selon notre banc d'essai, plus de la moitié des 113 écoles nous ayant répondu proposent un cursus en apprentissage (69). On dénombre actuellement près de 10% d'ingénieurs diplômés issus de ces filières. Selon une enquête présentée le 9 février 2010 au colloque de la CTI, une trentaine d'écoles souhaitent ouvrir une ou des formations par apprentissage, dont seize écoles qui ne comptent encore aucune formation de ce type. Même s'il reste des écoles partagées à l'idée de créer ce type de filière et ainsi faire cohabiter des ingénieurs qui paient pour se former et des élèves apprentis payés pendant leurs études, l'apprentissage devrait encore progresser dans les prochaines années. À l'issue de la campagne d'habilitation 2010, on estime à 151 le nombre de formations d'ingénieur accessibles par l'apprentissage.

Classement des Ecoles d'ingénieurs : Enseignement professionnel

Pour vous présenter la dimension professionnelle des cursus des écoles, nous avons retenu trois données : la durée des stages, le pourcentage d'enseignements professionnels et la possibilité d'offrir ou non un cursus en apprentissage. Les écoles sont triées selon la durée des stages.Pour des raisons techniques, nous publions uniquement les données des 60 écoles qui offrent les périodes de stage les plus importantes. Une méthode qui favorise, par définition, les écoles qui proposent un cursus en 5 ans.

(en mois)

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