Comment trouver un stage ?

Trouver un stage peut s’avérer être un parcours du combattant... aussi dur qu’un poste en CDI ou CDD. Voici quelques bons réflexes à adopter pour une recherche efficace !

Une fois le plan type rédigé, vous pourrez vous lancer ! marcelsinge
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    Difficile d’y échapper : le stage est devenu un séance pour accéder au premier emploi. Et pour le trouver, mieux vaut mettre toutes les chances de son côté.

    « C’est presque aussi difficile que de décrocher un vrai boulot ! », soupire Maud. Pour valider son master en information et communication, elle doit faire un stage de seize semaines dans une entreprise. Et pourquoi pas, ensuite, faire partie des 25 à 50% de stagiaires recrutés en CDI dans l’entreprise qui les a accueillis. Pour dénicher un stage intéressant, la concurrence est rude : tous les soutiens sont bons, des relations personnelles aux associations d’anciens élèves en passant par les salons professionnels...

    « Évidemment, je préférerais que ce soit formateur »

    Mais au point où j'en suis, j'accepterais même un stage café-photocopieuse non rémunéré. » Car les « bons » stages sont rares. Ainsi en décembre dernier, alors que le stage de quatre mois devait commencer, un tiers de la promotion du mastère spécialisé (ERP) de chef de projet informatique de l'école d'ingénieur de l'ei.cesi n'avait pas trouvé de point de chute.

    Pour dénicher la perle rare, deux pistes. La voie royale reste celle des grandes entreprises, qui référencent leurs offres sur leur site de recrutement. Par exemple, la Société générale intègre 1 500 stagiaires par an, France Telecom 2 700, Safran 2 200, Carrefour 3 000, et Axa France 400 avec, à la clé, des stages de longue durée (quatre à six mois). Ces groupes en ont fait l’une des pièces maîtresses de leur politique RH. « Les stages de longue durée, généralement en fin de cycle d’études, sont une forme de pré-embauche, explique Jacques Adoue, directeur des ressources humaines de Cap Gemini/Sogeti. 70% d’entre eux débouchent sur la signature d’un contrat en CDI. »

    Mais, du coup, la sélection des candidatures privilégie les CV aux cursus prestigieux ou les établissements avec lesquels elles ont noué des partenariats. En contrepartie, ces recruteurs soignent leurs stagiaires. « Nous leur confions de vraies responsabilités, explique-t-on à la DRH du groupe de restauration collective Sodexo. Et nous leur accordons une rémunération largement supérieure au minimum légal. » Tout stage de deux mois ou plus doit en effet être indemnisé à hauteur de 30% du smic.

    Reste que l’étudiant sortant de ce cadre ultrasélectif n’a pas d’autre choix que de faire fonctionner son réseau et le système D. Et en premier lieu, ne pas hésiter à solliciter la famille, les amis, ou même les amis d’amis. C’est généralement par ces « relations » que l’on parvient à convaincre un patron de PME de tenter l’expérience.

    Une sélection rigoureuse

    « Encore faut-il lui montrer qu’on est autonome et motivé », commente Maud, qui garde un très bon souvenir du stage effectué l’an passé dans une petite agence de communication lyonnaise, où elle a pu, pour la première fois, travailler sur un budget de grande consommation. « Le patron, qui était le père d’un ami, a bien voulu jouer le jeu parce qu’il m’a toujours appréciée. Mais il craignait de ne pas avoir le temps de s’occuper de moi. » L’expérience fut pourtant concluante : au printemps, il accueillera un nouveau stagiaire, issu du même cursus que Maud.

    Mais un bon contact ne fait pas tout. Etudiant en mastère (ERP) chef de projet informatique à l’ei.cesi, Paul Pissarello, connaissait déjà le manageur d’Altran qui supervise aujourd’hui son stage de quatre mois. Pour autant, il a dû passer par toutes les étapes de sélection du groupe de conseil en ingénierie : « J’ai eu un entretien avec mon futur tuteur, d’abord, puis avec le business manageur, auprès de qui j’ai vraiment dû faire la preuve de ma motivation. » Une procédure aussi exigeante que pour un recrutement classique, mais logique si l’on considère que, chez Altran, la quasi-totalité des stages débouchent sur une embauche. De quoi justifier la rigueur du process de sélection des candidats, qui ne doivent pas se contenter d’exprimer leurs attentes sur le stage, mais surtout démontrer ce qu’ils peuvent apporter à l’entreprise.

    6 (bons) conseils pour trouver un stage

    1. Se faire aider

    Pour affiner son projet, préparer son CV, sa lettre de motivation, et même ses futurs entretiens de recrutement, un coup de pouce peut être utile. Associations étudiantes ou d’anciens élèves, professeurs, services des stages dans les établissements, relations personnelles : tous les avis sont bons à prendre et peuvent aussi ouvrir des pistes vers des offres.

    2. Anticiper sa recherche

    Le stage devenant un incontournable pour tous les cursus, la concurrence se fait aussi âpre que pour un premier emploi. Avec l’avantage qu’on sait quand il commence et finit… Autant donc « attaquer » le plus tôt possible, en conservant précieusement ses candidatures pour pouvoir relancer les recruteurs au moment opportun.

    3. Elargir ses horizons

    Toutes les offres de stage ne se trouvent pas sur les sites de recrutement, et les entreprises les plus demandeuses ne sont pas toujours celles qui communiquent le plus. Multiplier les rencontres, les visites de salons et forums, les contacts avec les équipes enseignantes, est LE moyen de se constituer ce fameux réseau, utile pour trouver un stage… voire plus tard, un emploi.

    4. Bien négocier

    Depuis le 1er septembre 2010, pour lutter contre les abus, tous les stages doivent s’inscrire dans le cadre d’un cursus étudiant (sauf les stages de réorientation) et, s’ils durent deux mois ou plus, être indemnisés à hauteur de « 12,5% du plafond horaire de la Sécurité sociale », soit environ 30% du SMIC (environ 400 euros net). Mais les entreprises peuvent proposer davantage en fonction des responsabilités et tâches confiées au stagiaire. Une négociation - dans une limite raisonnable - est donc possible.

    5. Eviter les stages bidons

    Au moindre doute, appelez le recruteur pour obtenir davantage de détails sur le poste et recherchez sur Internet le nom d’une entreprise qui vous paraît suspecte.

    6. Transformer son manque d’expérience en atout

    Le plus dur est souvent de décrocher une première expérience professionnelle. Si vous n’avez jamais travaillé, mettez en avant vos passions, vos expériences associatives ou sportives. Et n’hésitez pas à parler de vos jobs d’été.

    À consultez

    • Les offres de stage disponible sur notre site : petites annonces de stages et jobs étudiants
    • www.infostages.com : Pôle emploi et le CIDJ (centre d’information et de documentation jeunesse) ont créé une bourse nationale des stages
    • www.cadrecfdt.fr : la Confédération étudiante (Cé) et la CFDT cadres viennent de publier un « Kit de survie du bon stagiaire » téléchargeable sur le site

    À lire

    • « Réussir son stage en entreprise : un tremplin pour l’emploi ! », de Laurent Hermel, Pascale Hermel et Gaëlle Hermel. Afnor Editions. 178 p. 19 euros
    • « Chercher et trouver le bon stage », de L. Hermel, P. Hermel et G. Hermel. Afnor Ed. 172 p. 22,50 euros

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